15 Février 2018
« La queue du taureau se dressa, sa tête se baissa. Il chargea, et, quand il atteignit Hernandorena, l'homme agenouillé fut enlevé d'un bloc, balancé en l'air comme un paquet, les jambes alors dans toutes les directions, puis retomba à terre... Hernandorena se leva, avec du sable sur son visage blanc, et chercha après son épée et l'étoffe. Quand il se mit debout, je vis, dans la soie lourde et le gris maculé de ses culottes de location, une ouverture nette et profonde par où l'on voyait le fémur à nu depuis la hanche et presque jusqu'au genou. »
Une arène inondée de lumière (« El sol es el mejor torero », disent les Espagnols), un toro brave, un homme qui connaît son métier, voilà ce qu'il faut pour que prenne tout son relief ce' spectacle par excellence qu'est la corrida. Hemingway en explique le déroulement phase par phase avec une passion d'aficionado et un talent de reporter qui font de cet entretien familier sur l'art de la tauromachie un document précieux en même temps qu'un récit vif et brillant qui se lit comme un roman.
Un an avant de se donner la mort, Hemingway suit, tout un été, en Espagne, l'affrontement de deux grands matadors : Dominguín et Ordóñez.
Luis Miguel Dominguin, à trente trois ans, s'est retiré des arènes, alors qu'il était considéré comme le premier matador de son temps. Il profite de la vie et de ses gains, avec sa femme, sur la Côte d'Azur où il fréquente, entre autres, Picasso, Prévert, Montand et Signoret, tous très liés.
Mais voilà qu'un jeune matador, beau-frère de Dominguin de surcroît, Antonio Ordonez, défie son aîné d'oser venir défendre son titre contre lui.
Vision très différente de la corrida par Francis Cabrel:
Je vis le temps béni de la retraite!
J'ai retrouvé le temps de penser et de réfléchir.
J'aime beaucoup partager, aussi, au delà de quelques écrits personnels, j'essaie de vous informer des évènements et des sujets qui me plaisent...cela va de l'actualité politique, de l'art, du cinéma en passant par
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