"On était petit, on regardait Cabu dessiner à la télé après l’école, chaque soir. Cabu et sa tête reconnaissable entre mille : des lunettes rondes, une coupe au bol, un sourire timide et malicieux. Les années ont passé, on a grandi, Cabu est resté le même ; il a continué à nous accompagner, comme un grand frère. Il ne changeait pas, ne semblait pas vieillir ; toujours la même bouille, le même look, la même candeur. Avec lui, notre innocence, c’est une partie de notre enfance qui s’est envolée."
- Monsieur Lune
"Cabu est indissociable de l’enfance des années 80, à cause de ses interventions chez Dorothée et chez Polac, puis indissociable de l’adolescence où nous lisions Les Beaufs, Le Grand Duduche et les autres. Enfin, Charlie nous a accompagné au commencement de notre vie de jeunes adultes. Un lien s’est naturellement créé avec ce grand frère dont la tendresse lui garantissait la sympathie de ses pairs, mais aussi ses cibles. Il a été le témoin et le rapporteur d’une époque où la dissidence était une vertu. Il s’agit désormais de ne pas oublier ceux qui sont partis avec lui, et de garder vivant l’héritage de ces libres penseurs, enfants d’Hara-Kiri, afin que la riposte face à une autocensure généralisée demeure. Le clip propose ainsi des morceaux de mémoire, des étapes médiatiques de la vie d’un témoin actif et emblématique de son époque."
- Sébastien Rost, co-réalisateur du clip «Cabu»