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DOMINIQUE A / TRIANON DE SOTTEVILLE LES ROUEN / 28 NOVEMBRE 2018

DOMINIQUE A / TRIANON DE SOTTEVILLE LES ROUEN / 28 NOVEMBRE 2018

Seul en scène, Dominique A nous embarque dans son monde poétique, sublimé par sa voix merveilleuse, au rythme parfois endiablé de ses guitares.

Il nous a offert une bien belle soirée au Trianon Transatlantique avec 2 heures de ravissement.

  
Passeport artiste
06 /10/1968
Provins (France)
Pays:  France
Langue:  Français
Qualité:  Auteur / Chanteur / Compositeur
Genre musical:  Chanson / Rock

Chef de file d'une certaine chanson minimaliste des années 90, Dominique A compose une musique dépouillée et mélancolique et des textes qui ne perdent jamais de vue les réalités quotidiennes.

Biographie: 

Né le 6 octobre 1968 à Provins, Dominique Ané est le fils unique d'un professeur et d'une mère au foyer. Adolescent solitaire, il se passionne pour la littérature et la musique. À quatorze ans, au début des années 80, ses goûts s'orientent vers le courant punk, puis le romantisme ténébreux de la new wave. Après le baccalauréat, il étudie les Lettres modernes pendant un an, et parallèlement, fait quelques petits boulots dont celui d'homme à tout faire dans une radio FM de Nantes où vit sa famille. Vers dix-sept ans, il monte un groupe avec quelques amis, John Merrick, du nom du héros de "Elephant Man", film culte de David Lynch. Le quatuor donne quelques concerts dans la région nantaise et enregistre même quelques 45 tours au style sombre et tourmenté. Puis, avec le chanteur Katerine, il compose également quelques titres mais dans un registre très différent, beaucoup plus enlevé.

Un premier disque tiré à 150 exemplaires

Après ses expériences de groupe, Dominique prend un chemin solitaire. En 1990, il décide de produire un disque qu'il enregistre, seul, dans l'intimité de son appartement sur un petit studio quatre pistes. En septembre 1991, plusieurs radios et quelques critiques reçoivent "Un Disque Sourd", album de quelques titres seulement, tiré à cent cinquante exemplaires et uniquement en vinyle. Le circuit inhabituel emprunté par l'artiste pour réaliser puis promouvoir son disque surprend agréablement le milieu musical, d'autant plus que son travail plaît immédiatement. Avec juste un synthétiseur et une guitare, Dominique A crée une ambiance ponctuée de bruits hétéroclites, résultats d'un savant bricolage sonore. Son style faussement triste et véritablement épuré se dessine nettement.

Un de ses amis crée à cette époque le label Lithium, qui très vite, est racheté par Virgin via le label Labels. C'est donc chez Virgin que début 1992, sort son premier album "La Fossette", dont les trois-quarts des titres sont issus de son essai discographique précédent. Le succès critique est au rendez-vous malgré des scores de ventes confidentiels. Parmi les treize chansons de l'album, on remarque le titre "Va t'en", magnifique chanson d'amour dans laquelle le talent d'auteur de Dominique A éclate au grand jour.

En octobre, il sort un deuxième album, "Si je connais Harry". Enregistré dans un petit studio de Héauville dans le département de la Manche en juin 1993, ce nouveau disque connaît un accueil toujours très positif et le public commence à venir de plus en plus nombreux à ses concerts. Seul sur scène jusque-là, il se produit désormais avec une petite formation de trois personnes dont sa compagne, Françoiz Breut, dans les chœurs. Dès la sortie du disque, il entame une tournée qui passe à Paris le 25 octobre au Théâtre de l'Européen. En novembre, il est l'invité du festival des Inrockuptibles, organisé par le journal rock du même nom.

En 93, Dominique A s'installe à Bruxelles, attiré par l'univers pluvieux de la cité belge.

1995 : "Twenty two bar"

L'année est consacrée à l'écriture d'un troisième disque qui paraît en mai 1995, précédé de quelques mois par un simple qui fait connaître Dominique A au grand public, "Le Twenty two Bar". Dominique A est maintenant un chanteur connu et reconnu même si sa notoriété est à son image, discrète et timide.

Le 20 mars 95, il remonte sur scène à Paris au Théâtre de la Ville. Puis le 15 mai, pour la sortie de l'album "La mémoire neuve", il se produit dans la petite salle du Divan du Monde. Dominique A considère ce dernier disque comme le plus triste qu'il ait fait. Enregistré à Bruxelles, on y retrouve tous les ingrédients qui caractérisent désormais le chanteur, mélancolie et spleen, sobriété et dépouillement. Cependant, sur scène, Dominique A n'inspire pas la tristesse et aime beaucoup s'adresser au public.

En février, nommé aux Victoires de la Musique en tant que Révélation masculine de l'année, son passage sur scène reste dans les annales de cette cérémonie annuelle puisqu'il y interprète une version sévèrement remaniée de son dernier titre, "Le Twenty two bar" dans laquelle le chanteur nantais égratigne l'ensemble des professionnels qui l'écoute ce soir-là : "A la télévision française, je chantais, je ne sais plus pourquoi c'était, les gens en face de moi dormaient…".

En tournée durant tout le printemps, Dominique A s'arrête trois jours à Paris du 18 au 21 mars, puis le 19 avril, il est invité au festival du Printemps de Bourges, date finale de son tour de France.

Une partie de l'année 96 est consacrée à l'écriture et à l'enregistrement du premier album de sa compagne Françoiz Breut. Enfin, le 2 décembre 1996, il fait son premier Olympia, référence essentielle dans la carrière d'un chanteur français.

1999 : "Remué"

C'est une indéniable évolution que représente le quatrième album de Dominique A, "Remué", qui sort en avril. Loin de la sobriété de ses débuts, le chanteur prend une voie plus rock qui laisse une plus grande place aux instruments, jusque là parcimonieusement présents. Le climat de l'album est plus austère, plus obscur, plus mature peut-être. Dominique A évoque la violence à propos de ce nouveau son. Le mercredi 14 avril, il démarre une tournée par un concert parisien à la Cigale.

Malheureusement, le public est un peu dérouté par le chemin que prend Dominique et le disque n'a pas le succès escompté. De son propre aveu, le chanteur désirait rompre avec l'image policée apparue au moment du "Twenty two bar". C'est chose faite. Satisfait pourtant de son expérience, Dominique A compose ensuite une grande partie du deuxième album de Francoiz Breut, la mère de son fils Youri avant de l'accompagner sur scène tout au long de sa tournée. Il participe aussi au nouvel opus de Yann Tiersen "L'absente". Il réintègre enfin sa cuisine, haut lieu de création pour lui.

2001 : "Auguri"

Le Breton comptabilise dix ans de carrière quand sort son album "Auguri" ("Meilleurs voeux" en italien) le 16 octobre 2001. Pour l'enregistrement qui a lieu au Pays de Galles, il s'est adjoint les services du producteur de PJ. Harvey, John Parish. De cette collaboration, est né un ensemble de morceaux contrastés, entre noirceur rock et ballades enjouées. La voix est plus claire que dans ses précédents enregistrements. Le chanteur a trouvé sa place à côté du compositeur et du parolier, que ce soit avec des chansons comme sur "Les chanteurs sont mes amis" ou "Le commerce de l'eau". Cela ne l'empêche pas de reprendre "Je t'ai toujours aimée" du groupe belge Polyphonic Size ou "les Enfants du Pirée" rendu célèbre par Dalida.

Il commence dès l'automne 2001 une tournée en solo qui durera plus d'un an. Elle passe par le Café de la Danse à Paris le 19 octobre pour se prolonger tout au long du printemps 2002. On le retrouve sur la scène de plusieurs festivals en juillet et août : les Vieilles Charrues, les Francofolies de La Rochelle, Pully en Suisse, Benicassim en Espagne, les Francofolies de Montréal ou le Dour festival en Belgique. Pas de pause, le chanteur reparten septembre. On le voit aux Nuits Botanique de Bruxelles et aux Nuits de la correspondance de Manosque où est organisée pour lui une soirée Carte Blanche. La tournée prend fin en décembre après, entre autres, une série de concerts en Pologne en décembre.

Le 24 septembre, le nom de Dominique A est associé à la sortie d'un album du groupe Oslo Telescopic, une formation aussi secrète que le duo Daft Punk. Le disque, "The Dominique Ø Project", projet collectif, part dans de multiples directions expérimentales, entre blues et électro.

On retrouve Dominique A le 20 juin 2003 au studio 104 de la maison de la radio à Paris pour un concert hommage à Léo Ferré. Il y partage l'affiche avec Bashung, Katerine, Bernard Lavilliers, Dionysos ou Zebda.

En septembre, Dominique A est aussi sollicité pour participer à une discussion sur Jacques Brel avec Christian Olivier des Têtes Raides et Yann Tiersen, rencontre organisée par la fillle d'un biographe de l'artiste belge. Les trois artistes y parlent de leur influence très forte de Brel dans leur travail.

L'année 2003 est assez calme pour Dominique A. Il écrit son prochain album. Il fait cependant une apparition aux premières Francofolies de Berlin le 29 septembre.

2004 : "Tout sera comme avant"

Le 9 mars paraît "Tout sera comme avant", nouveau CD de Dominique A. Il sort à cette occasion de cette sobriété musicale qui a fait sa réputation : plus d'orchestration, moins d'austérité. En même temps, est publié un recueil de nouvelles du même nom. Dominique A qui a choisi les différents auteurs, en signe l'un d'un des textes.

Dès le 1er mars, Dominique A repart en tournée en démarrant par une soirée exceptionnelle et politique au Zénith de Paris : "Avis de KO social". Avec d'autres artistes comme les Têtes Raides, Bénabar, Rachid Taha ou Rodolphe Burger, il souhaite dénoncer la politique du gouvernement en place.

Sa tournée continue à travers la France (Festival de Bourges le 21 avril) puis l'artiste visite l'Allemagne où il donne 11 concerts du 12 au 24 mai. Son grand retour parisien s'effectue aux Bouffes du Nord du 23 au 26 juin où il se produit seul sur scène. Un DVD, témoin de ces moments filmés par Gaëtan Chataigner, sort en novembre.

La tournée se poursuit avec un groupe. Dominique A passe ainsi à l'Olympia le 30 novembre. Le 17 décembre, il donne un concert exceptionnel avec le chanteur Katerine à la Cité de la Musique à Paris dans le cadre d'un cycle "Chansons contestataires". La tournée se poursuit jusqu'à la moitié de l'année 2005.

Il se consacre en septembre et octobre à l'enregistrement d'un nouvel opus.

2006 : "L'Horizon"

Le septième album de Dominique A sort le 6 mars et s'intitule "l'Horizon". Toujours très exigeant envers lui-même, le Bruxellois d'adoption, donne à écouter un disque où écriture et interprétation ont gagné en intensité. Le ton est toujours grave, voire mélancolique. Dominique A cisèle ses textes comme un orfèvre alors que les arrangements se veulent aériens. Un disque de grande qualité pour un artiste que les critiques considèrent dorénavant comme le chef de file d'une certaine chanson française.          

La tournée de "l'Horizon" dure deux ans. Le 23 mai 2006, Dominique A est à la Cigale, à Paris. Il donne ensuite une multitude de concerts en France, au Québec, à Londres, à Moscou, en Espagne, en Belgique, en Allemagne… Le chanteur et son groupe ne s'essoufflent pas ! En octobre 2007, ils sont sur la scène du Théâtre du Châtelet, à Paris. Au même moment, sortent coup sur coup un livre sur Dominique A, un coffret inédit résumant sa carrière et un album live.

Le livre, écrit par Bertrand Richard, est publié aux éditions Textuel et s'appelle "Dominique A, les points cardinaux". Il retrace la carrière de l'artiste et compile de nombreuses illustrations : photos, flyers, carnets de notes raturés... En clin d'œil à cet ouvrage, Dominique A fait paraître quelques semaines plus tard le coffret inédit "Les sons cardinaux". Quatre disques découpés par périodes : "1981-1991", "1992-1995", "2001-2004" et "2005". Y sont gravées des perles, comme "l'Agonie du soleil", le tout premier morceau enregistré par Dominique A dans sa chambre. En tout, seize inédits - plus ou moins récents - disent tout le chemin parcouru par le chanteur en quinze ans. Dernière pierre à ce bilan, l'album live "Sur nos forces motrices", qui sort en octobre. C'est la première fois que Dominique A se prête à l'exercice.

En décembre 2007, le chansonnier minimaliste et ses musiciens s'envolent en Argentine et au Chili pour cinq récitals. Le 14 mars 2008, ils sont en Chine pour une date unique au Yu Gong Yi Shan, une salle de concert de Pékin. Il participe en août, à 3 concerts exceptionnels organisés par le batteur des French Cowboys et de Katerine à Tucson en Arizona (Etats-Unis). Il y retrouve les French Cowboys et Katerine justement, ainsi que Françoiz Breut.

2009 : "La Musique"

Le 6 avril 2009, Dominique A sort "La Musique". Un huitième album studio qu’il a entièrement cuisiné seul, chez lui, entouré de vieux claviers et d’un trente-deux pistes. Comme au bon vieux temps de "La Fossette", son premier succès discographique, mais plus généreux et explosif. Lassé du son acoustique et des guitares, il privilégie sur ce nouveau disque les synthés, le son des années 1980, les rythmiques rêches et même - de son propre aveu - les paroles un peu "kitsch". Les critiques saluent cette mue inattendue, le public aussi, qui applaudit Dominique A au Printemps de Bourges le 23 avril puis à Paris, au Théâtre de l’Athénée, les 10 et 11 juin avant que ne commence une véritable tournée au mois d'octobre.

Dominique A sort aussi un second volet à cet album, intitulé "La Matière", une sorte de bonus pour les gens qui suivent le chanteur depuis toujours.

En 2009, Dominique A écrit aussi trois titres pour l’album "L’Embellie" de Calogero ("La fin de la fin du monde", "J’attends" et "Passage des cyclones") et un autre ("Le pour et le contre") pour l'album de Michel Delpech, "Sexa".

2012 : 20 ans de carrière

En janvier 2012, Dominique A fête ses 20 ans de carrière et fait paraître à nouveau les huit albums qui ont jalonné cette période, accompagnés de quelques inédits, bonus et démos. Cela lui permet de remonter sur scène pour interpréter ce qui fut son premier album "La Fossette". Il se produit notamment en trio à l'Archipel à Fouesnant les 20 et 21 janvier et au Théâtre de la Ville à Paris les 26 et 27. Hormis donc le répertoire de ses tout débuts, il y interprète aussi quelques chansons de son album à venir.

"Vers les lueurs" sort en mars. Il montre une figure plus apaisée de son auteur, délibérément tourné vers la lumière. S'il persiste dans son style, Dominique A ne cesse d'explorer de nouveaux territoires. Les instruments à vent très présents minorent le côté rock de ces 13 chansons aux ambiances très diverses. Enregistré en six jours dans un esprit live, l'album est rempli d'une énergie particulière, propre à son auteur qui se départit un peu à cette occasion de l'image d'artiste austère. Le premier extrait de l'album s'intitule "Rendez-nous la lumière".

Dominique A se produit en avril au Printemps de Bourges, avant de faire le Casino de Paris le 6 juin et d'enchaîner sur les festivals d'été.

Il sort sous son véritable nom, Dominique Ané, un roman intitulé "Y revenir" au début du mois de mai.

Après plus de 20 ans de carrière, l'artiste se voit récompenser par la profession lors de la cérémonie des Victoires de la Musique en 2013. Il empoche pour la première fois, la Victoire du meilleur Interprète masculin de l'année. 

Artiste polyvalent, Dominique A prête sa voix en 2015, à l'un des personnages du livre-disque, "Les symphonies subaquatiques", une production destinée aux enfants.

2016 : "Eléor"

Fort d'une discographie irréprochable, Dominique A sort un album en mars 2016, intitulé "Eléor". L'instrumentation minimaliste vient renforcer la volonté de l'auteur-compositeur de s'alléger et d'écrire des chansons plus épurées. Marqué par les voyages qu'il a faits ou qu'il voudrait faire, il instaure de son aveu même une ambiance océanique, où la mer et l'eau semblent être des éléments incontournables : "Central Otago" a pour décor la Nouvelle-Zélande, "Cap fervel", le Groenland, "Semana santa", l'Espagne, sans compter "Eléor", île danoise magnifiée… Sortira un peu plus tard une version "Deluxe" d'"Eléor", augmentée de douze titres inédits.

En avril, le chanteur publie un récit en prose "Regarder l'océan" comme un pendant littéraire à cet album. 

Le 26 mai, il se produit au Grand Rex à Paris, puis en tournée dans toutes la France.

Connu pour être un des artistes les plus respectés par la jeune génération de chanteurs français, il fait l'objet d'un disque de reprises par le collectif La Souterraine avec La Route du Rock, un opus intitulé "Le Courage des oisifs".

Il poursuit ses concerts à travers la France, et notamment dans une version en solo.

On le voit aussi aux côtés du pianiste Alexandre Tharaud pour l'hommage à Barbara à la Philharmonie de Paris en octobre.

2018 : "Toute latitude" et "La fragilité"

Ce n’est pas un mais deux albums du prolifique Dominique A qui sortent en 2018. D’abord en mars avec "Toute latitude", album sombre aux sonorités new-wave, presque l’antithèse du solaire et épuré "Eleor", et enfin "La fragilité", album acoustique solo prévu en octobre. Deux faces d’une même pièce qui se rejoignent pour cet artiste qui a souvent oscillé entre maximalisme sonore et intimisme. Mais pour l’année de ses 50 ans, Dominique A n’a pas voulu choisir. 

Ces deux albums sont le prétexte parfait à deux séries de concerts totalement différentes. L’une sur des grandes scènes et des festivals avec l’ensemble de ses musiciens, l’autre réservée aux théâtres et aux petites salles. 

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À propos
ANDRE

Je vis le temps béni de la retraite! J'ai retrouvé le temps de penser et de réfléchir. J'aime beaucoup partager, aussi, au delà de quelques écrits personnels, j'essaie de vous informer des évènements et des sujets qui me plaisent...cela va de l'actualité politique, de l'art, du cinéma en passant par
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