Sous l’époque révolutionnaire, les paysans, accablés par la crise de subsistances, s’en prennent à plusieurs reprises aux étangs en les vidant, mais ce sont leurs propriétaires qui sont ainsi visés. Toutefois, dans leur majorité, ils n’acceptent pas la nouvelle politique religieuse et défendent leurs prêtres (l’achiprêtre et ses deux vicaires) qui ont refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il faut dire aussi qu’ils tenaient beaucoup à leurs traditions religieuses populaires, spécialement au culte de « leurs » saints : Dumine, Pardoux et Etienne. Des désordres ont lieu à Gimel dès mars 1791 et se renouvelleront notamment en novembre 1793 avec la complicité de la municipalité.
La seconde moitié du XIXème siècle se caractérise par une croissance démographique sans précédent en raison de la construction du chemin de fer, mais ce pic de population sera suivi d’une diminution constante dès les années 1900 jusqu’aux années 1980.
Il est à noter la construction, dans les années 1877-1880 d’une importante filature, dans les dépendances du bourg, à l’initiative d’Augustin POUYER-QUERTIER, riche industriel normand, ministre des finances d’Adolphe THIERS et ami du comte et de la comtesse de VALON, châtelains de St Priest de Gimel. Malheureusement, l’homme providentiel pour l’économie locale ne mena pas à son terme le projet d’exploitation et l’usine fut bâtie inutilement (elle servit épisodiquement pour entreposage ou fabrication dans les années 1940-1960 ; il ne subsiste aujourd’hui que quelques ruines).
En 1912, date importante pour la commune, les cascades de Gimel sont classées (1er site à être classé en France) grâce à l’action déterminante de Gaston VUILLIER (1845-1915), peintre, dessinateur et illustrateur, qui s’est battu avec obstination contre des prétentions industrielles qui menaçaient l’existence même des célèbres chutes. Celles-ci, comme chacun sait, font depuis la renommée de Gimel, devenu grâce à elles le 2ème site plus visité en Corrèze.
En 1993, est signée une charte d’amitié qui lie la commune avec celle de Gimel, dans le canton de Vaud (Suisse).