28 Avril 2017
LE RODEUR DE PARIS
Bon sang d’bon Dieu ! Quel turbin
J’viens d’mett mon pied dan’ eun’ flaque :
C’est l’hasard qui m’offre un bain.
Vlan ! V’là l’vent qui m’fiche eun’ claque.
Fait vraiment un froid d’attaque.
Quand j’ pens’ que j’suis pas couvert
Et qu’ j’ai pas d’poils comme un braque !
C’est pas rigolo, l’hiver.
R’mouchez-moi un peu c’larbin
Sous sa fourrure ed’cosaque.
Comme j’pu’ bon l’eau d’Lubin !
I’s’ gour’ dans son col qui craque
Comme un’ areng dans sa caque.
Oh ! la ! la ! c’t’ habillé d’vert !
Oui, mais moi, v’là que j’ me plaque.
C’est pas rigolo, l’hiver.
Et ç’uilà, l’est pas lambin,
Nom de nom ! Comme i’s’ détraque,
Avec son bec-ed’-corbin
Et son londrès neuf qu’i’ sacque !
Tiens ! I’ rent’ dans sa baraque.
La mienne est à ciel ouvert,
Avec un parquet d’ déflaque.
C’est pas rigolo, l’hiver.
ENVOI
Prince , il fait nuit ; l’ciel s’opaque.
Viens-tu ? J’vas poisser d’l’auber…
Au bagn’ j’aurai eun’ casaque !
C’est pas rigolo, l’hiver.
Jean Richepin.
Je vis le temps béni de la retraite!
J'ai retrouvé le temps de penser et de réfléchir.
J'aime beaucoup partager, aussi, au delà de quelques écrits personnels, j'essaie de vous informer des évènements et des sujets qui me plaisent...cela va de l'actualité politique, de l'art, du cinéma en passant par
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