Adolphe Adam Le Postillon de Lonjumeau
Opéra comique en 3 actes
Livret d’Adolphe de Leuven et Léon-Lévy Brunswick
Créé à l’Opéra Comique en 1836
Fouette cocher ! Philippe Talbot interprète avec humour ce postillon jubilatoire mis en scène par Michel Fau avec l’esprit fantasque qu’on lui connaît.
Quelle injustice ! Né en 1836, Le Postillon de Lonjumeau a enflammé la France avant de déserter les scènes. Tout au plus connaît-on l’air qui fait trembler les ténors : la « ronde du postillon » au contre-ré redoutable. Certes, le livret est abracadabrantesque. Pensez donc ! Un postillon abandonne le foyer conjugal dès le soir des noces pour devenir chanteur et, dix ans plus tard, propose le mariage à son épouse qu’il ne reconnaît pas ! Mais la vraisemblance n’étant pas la vertu première des opéras, l’œuvre ne serait-elle pas plutôt tombée dans l’oubli à cause de sa musique jugée un peu désuète ? Tel n’est pas l’avis du chef Sébastien Rouland qui loue chez Adam « un métier d’orchestrateur extraordinaire » et « un génie mélodique prodigieux ». Quant à Michel Fau, il ne pouvait qu’être séduit par cette éblouissante comédie qu’il rehausse de couleurs saturées dans un kitch assumé, sans compter les somptueux costumes signés Christian Lacroix.